vendredi 21 mars 2014

Genève, le 6 mars 2014

Le beau temps continue... Toujours le grand ciel bleu. Nous avons raccompagné E. à l'aéroport pour regagner le sud-ouest et ultérieurement la Calédonie. Je me suis promenée dans la ville et ai vu quelques amis. Puis deux jours plus tard, j'ai pris le train pour Vevey où j'ai passé la nuit chez C. Admirez la vue que l'on a de sa fenêtre!


Puis le mercredi, l'autre C. et montée de Genève et nous sommes parties toutes les trois pour Gruyères.

J'étais allée, il y a bien des années dans ce joli petit village et je tenais vraiment à y retourner... Et voilà. Le temps est toujours beau et bien que nous prenions de l'altitude (le village se trouve à 830 m), nous ne rencontrons pas la neige. Tout autour de nous les montagnes sont toutes blanches, mais dans la plaine, c'est sec.




Nous traversons le village à pieds et je vais visiter (enfin revisiter) le château. Château médiéval dont le début de la construction remonte au XIIIe siècle. C'était le siège des Comtes de Gruyères jusqu'au milieu du XVIe siècle alors que le Comte Michel ruiné abandonna tous ses biens aux créanciers : les villes de Fribourg et de Berne. Au cours des siècles, il changea plusieurs fois de mains jusqu'à ce que l'Etat de Friboug l'achète pour y fonder un Musée en 1938.




Il est magnifiquement entretenu et il y a énormément de choses à voir, des peintures de Corot par exemple
Je vais passer une bonne heure, et j'aurais pu y rester plus longtemps... mais l'heure de la fondue est là! Si on ne mange pas une fondue à Gruyères alors!






mardi 11 mars 2014

Genève, le 1er mars 2014

Les meilleures choses ont malheureusement une fin... Ce matin, nous avons pris vers 9.00 h un train pour Milan où nous avons passé une heure environ, pas vraiment le temps de voir la ville, mais assez pour profiter de cette belle gare de Milan.

Nous reprenons contact avec le monde des trains et des voitures. Venise est comme une bulle, une sorte de mirage sans voitures avec des gens déguisés... Oui, une bulle, un rêve... un monde parallèle comme celui d'Haruki Murakani. Pendant ces quatre jours, nous étions dans ce monde parallèle... merveilleux.



Et puis, nous avons pris le Milan-Genève.... Changement de décor complet : il neige à Domodossola et au tunnel du Simplon... et à Brigg. Quel plaisir de voir la neige tomber quand on est bien à l'abri dans un train chauffé.









Et puis, c'est les côteaux du Tessin... et puis Genève où C. nous attend pour nous faire faire un tour rapide de la ville avant la nuit... et puis la fondue aux 2 fromages... La fête continue.

dimanche 9 mars 2014

Venise, le 28 février 2014


Hier au soir, la journée s'est terminée en grande beauté. Nous sommes allées au Théâtre de la Fenice (un vieux rêve encore) assister à la Traviata, qui a été créé dans  ce même lieu en 1844 par Verdi. J'avais bien entendu réservé les places il y a bien longtemps... et nous étions très bien placées, de face dans une petite loge de 4 personnes.

Cet Opéra est une petite merveille construite en 1792. Auparavant, en ce même lieu existait le théâtre San Benedetto qui a brûlé en 1773. Et la noblesse vénitienne décide alors de faire construire une nouvelle salle. Ce haut-lieu des cultures italiennes et européennes acquiert une grande renommée et présente des opéras, des pièces de théâtre, des ballets et des concerts de musique classique. En 1832, le théâtre est à nouveau détruit par les flammes et reconstruit à l'identique en 1836 et Giuseppe Verdi y crée Hernani suivi de Attila, Rigoletto, La Traviata et Simon Boccanegra.

Hélas, encore une fois en 1996, il est par un incendie criminel. La ville de Venise, aidée par l'État italien, par l’Unesco et par d'importantes donations du monde entier, font, pour la troisième fois, renaître le théâtre de ses cendres à l'identique et il est inauguré en 2003 avec une représentation de La Traviata.

Hier au soir donc, c'est le jeune Diego Matheuz qui dirigeait l'orchestre et nous avons eu une Violetta sublime en la personne de Gladys Rossi. Magnifique voix chaude et prenante. Un spectacle que je ne suis pas prête d'oublier.



Aujourd'hui, c'est hélas notre dernier jour à Venise... Toujours un vrai plaisir de traverser la Place Saint-Marc et de déambuler dans les rues environnantes : toujours autant de gens masqués et encore des  costumes nouveaux.

Ce matin, nous sommes allées à Murano avec le Vaporetto. Le temps était brumeux et tout le paysage était voilé, une ambiance bien vénitienne. Arrivées sur l'île, le soleil avait chassé les brumes matinales et il faisait presque chaud. Nous avons bien sûr visité plusieurs ateliers de verrerie et nous avons pu assister au soufflage du verre. Lorsque j'était venue il y a quelques années, c'était impossible à cause des stupides règles de sécurité européennes. Maintenant, ils ont donc installé une petite estrade séparée des souffleurs par une barrière et l'on peut donc assister au travail extraordinaire que font ces artisans. Et puis retour à San Marco pour encore profiter de tous ces magnifiques masques.


Venise, le 27 février 2014

Hier soir, nous étions un peu "moulues" après toutes ces déambulations dans Venise et après nos fameux spaghettis Volone dans un restaurant proche de l'hôtel, nous sommes allées profiter du confort de notre chambre.

Ce matin, levées assez matinalement, nous avons bien sûr commencé notre journée par un délicieux petit-déjeuner au restaurant de l'hôtel : fruits de toutes sortes, excellents jambons crus italiens, oeufs, etc... et bien sûr un l'incomparable café. Ainsi parées, nous voilà prêtes à affronter une nouvelle journée de Carnaval! Mais aujourd'hui, nous avons décidé de commencer la journée avec la visite de monuments.

D'abord, la célèbre basilique San Marco, qui est d'ailleurs en réfection. Lorsque j'étais venue à Venise il y a 3 ans, j'avais renoncé à la visiter tant la queue s'allongeant devant son entrée était impressionnante... quelque soit le jour ou l'heure.

Tout le monde connaît la basilique Saint-Marc vieille d'environ 1.200 ans. Son histoire est intéressante : à l'origine c'était Saint-Théodore qui était le saint protecteur de la ville, mais en  828, deux marchands vénitiens ramènent d'Alexandrie le corps de Saint-Marc à Venise et il devient le protecteur de la ville et on lui construit une chapelle... qui au cours des siècles devient la basilique San Marco que nous connaissons.




Nous continuons avec le Palais des Doges qui est juste à côté et que je n'avais pas encore visité pour les mêmes raisons. Il était le siège du pouvoir à Venise, lieu de résidence des Doges. Le palais existait dès le IXème siècle, mais celui que l'on connaît aujourd'hui a été construit pour l'essentiel entre XIVème et le XVIème siècle.

Très intéressante l'histoire de la République de Venise dite la Sérénissime. République à partir du Moyen Age, époque où il y avaient plutôt des Royaumes, des Duchés, etc. Le Doge était élu par un collège et représentait le pouvoir absolu et n'avait pas le droit d'abdiquer. Ces institutions ont été remarquablement stables pendant un millénaire.

La République de Venise s'est progressivement développée par l'annexion de territoires divers et de comptoirs commerciaux le long des côtes de la Mer Adriatique, en Méditerranée orientale et en Italie du nord, jusqu'à devenir une des principales puissances économiques européennes. Elle construit son indépendance politique et sa puissance économique grâce au commerce maritime jusqu'à occuper une place prépondérante dans les échanges économiques entre l'Occident et l'Orient méditerranéen, byzantin ou musulman.

Nous passons près de trois heures à aller de salles en salles, le palais étant maintenant plus un Musée qu'autre chose où l'on peut admirer de nombreuses peintures du Tintoret et autres maîtres italiens.. Nous avons également été dans les prisons et sur le fameux pont des soupirs.




Un peu fatiguées (surtout moi avec mon hernie discale), nous avons ensuite fait un tour des canaux en gondole : il faut dire qu'il fait un temps magnifique, c'est le grand bleu... Un soulagement car nous aurions pu être dans le brouillard vénitien particulièrement glacé. Et avons fait une "escale" au Florian, café sur la Place San Marco offrant des collations depuis 1720. On se retrouve dans de petits  salons où de nombreux masques viennent également se sustenter! Le personnel est également déguisé. Les prix sont en accord avec tout ce faste.


dimanche 2 mars 2014

Venise, le 26 février 2014


Nous voilà donc à Venise pour ce fameux Carnaval, dont j'ai tant entendu parler et auquel je rêvais de participer... Peut-être pas de me masquer pour une première fois, mais au moins de regarder.

Dès que nous sortons de notre hôtel et marchons vers la Place San Marco qui est à 5 minutes, nous commencons à rencontrer des gens déguisés. Dommage que je ne puisse plus vous transmettre de photos, car j'en ai fait de magnifiques. Les gens portant des costumes plus beaux les uns que les autres et différents d'un jour à l'autre.

Ces festivités remontent au Xe siècle. En 1094, le carnaval est mentionné dans un édit du premier doge de Venise Vital Faliero de Doni. Les siècles suivants, l'aristocratie prend en main la fête mais continue à associer le peuple aux divers jeux. Le but premier du carnaval de Venise était d’abolir les contraintes sociales habituelles. Le riche devenait pauvre et vice versa, les personnes qui se connaissaient bénéficiaient du privilège de ne plus avoir à se saluer grâce à l'incognito procuré par les masques apparus au XIIIe siècle. Mais ce n'est qu'à partir du XVIIe siècle, à l'époque baroque, que le mythe du carnaval de Venise s’est répandu dans toute l'Europe.

Hélas, en 1797, Napoléon, vainqueur des vénitiens interrompt la tradition : il craint les révolutionnaires, et surtout les émeutiers se cachant sous leurs masques.  Et pendant près de 2 siècles, le Carnaval n'aura pas lieu. Les autrichies essaient bien de le remettre au goût du jour, mais c'est sans grand succès et il faudra attendre 1979 pour que sur l'initiative de citoyens de Venise soutenus par la Municipalité de la ville pour que le Carnaval soit relancé.


Toute la journée, nous avons déambulé dans les venelles dans le quartier de San Marco et le long du Grand Canal. Nous sommes allées manger une glace à côté du Pont du Rialto : tout le monde connaît ce pont qui à la forme d'un accent circonflexe! En fait il a été le premier pont à franchir le Grand Canal..

Dès le XIIe siècle, un pont se révélait nécessaire pour relier les deux rives du Grand Canal, le commerce de Venise se concentrant dans le quartier du Sestieri San Polo. Il y avait (et il y a toujours) les grands marchés aux poissons et aux légumes, mais en plus c'est là que les banquiers officiaient. Le premier "pont" en 1172 était en fait une succession de barques. Mais cela n'étant pas très pratique, l'on décida de construire un pont en bois. En bois, car moins coûteux puisque ne nécessitant pas autant de pieux : en effet, pour chaque construction à Venise, le premier travail consiste à enfoncer dans la vase de la lagune de nombreux pieux.

Un premier pont en bois est donc construit en 1254. Il avait un pont-levis en son milieu. En effet, il fallait qu'il laisse passer les processions et le bateau d'apparât du Doge. Ce, ou devrais-je dire ces ponts, ont dû être reconstruit très souvent car ayant les "pieds" dans la lagune, le bois s'abîmait, puis ils devaient soutenir non seulement les très nombreux passants, mais comme tous les ponts moyennâgeux, des boutiques! Ce n'est que 3 siècles plus tard, en 1591 qu'un pont en pierre sera réalisé. Celui-là même que nous admirons aujourd'hui.

Venise, le 25 février février 2014

Nous voilà donc à Venise après un vrai périple.... Nous avons donc compris hier au  soir pourquoi nous ne pouvions pas faire directement Vintimille-Milan : en raison de fortes pluies il y a environ un mois, un train a déraillé et il y a eu une sorte de glissement de terrain à Andora.

Donc, au lieu de prendre le train direct Vintimille-Milan à 11.00 h du matin, nous avons d'abord pris un train pour Diano vers 8.00 h, puis un bus pour Albenga où nous avons attendu près de 3 heures un train pour Milan. Nous avons bien vu le "désastre" à Andora : la voie recouverte de plusieurs m3 de boue. On se demande pourquoi la SNCF ne savait pas cela... Et l'on nous parle  de l'Europe!!!

Nous avons encore attendu une heure à Milan et enfin avons pris notre train pour Venise que nous n'avons atteinte qu'à six heures passées.. Encore un court trajet en Vaporetto...  et nous voilà enfin à notre hôtel... assez fatiguées, je  dois bien le  dire. Notre hôtel est bien situé (entre le Rialto et San Marco), en plein au coeur des évènements, si l'on peut dire! Il est loin d'être bon marché, mais qu'est-ce qui n'est pas cher à Venise... et puis aller habiter Mestres par souci d'économie fait perdre tout le charme du voyage. Venise, c'est Venise et il faut vivre dans la cité.

Nous retrouvons donc les venelles et les petits canaux et les petits ponts... mais n'avons guère le loisir de les admirer ce soir. Nous traversons juste la  rue pour aller déguster une assiette de spaghetti arrosée d'un bon rouge italien avant de nous coucher. L'hôtel est super, lits très confortables... Où est-il le temps où nous dormions dans les gares ?

A noter que le voyage en train et bus a pris environ 10 heures, mais nous avons été très tranquilles : compagnons de voyage agréables, wagons propres... rien à voir avec le TER Côte d'Azur-Provence.