Hier au soir, la journée s'est terminée en grande beauté. Nous sommes allées au Théâtre de la Fenice (un vieux rêve encore) assister à la Traviata, qui a été créé dans ce même lieu en 1844 par Verdi. J'avais bien entendu réservé les places il y a bien longtemps... et nous étions très bien placées, de face dans une petite loge de 4 personnes.
Cet Opéra est une petite merveille construite en 1792. Auparavant, en ce même lieu existait le théâtre San Benedetto qui a brûlé en 1773. Et la noblesse vénitienne décide alors de faire construire une nouvelle salle. Ce haut-lieu des cultures italiennes et européennes acquiert une grande renommée et présente des opéras, des pièces de théâtre, des ballets et des concerts de musique classique. En 1832, le théâtre est à nouveau détruit par les flammes et reconstruit à l'identique en 1836 et Giuseppe Verdi y crée Hernani suivi de Attila, Rigoletto, La Traviata et Simon Boccanegra.
Hélas, encore une fois en 1996, il est par un incendie criminel. La ville de Venise, aidée par l'État italien, par l’Unesco et par d'importantes donations du monde entier, font, pour la troisième fois, renaître le théâtre de ses cendres à l'identique et il est inauguré en 2003 avec une représentation de La Traviata.
Hier au soir donc, c'est le jeune Diego Matheuz qui dirigeait l'orchestre et nous avons eu une Violetta sublime en la personne de Gladys Rossi. Magnifique voix chaude et prenante. Un spectacle que je ne suis pas prête d'oublier.
Aujourd'hui, c'est hélas notre dernier jour à Venise... Toujours un vrai plaisir de traverser la Place Saint-Marc et de déambuler dans les rues environnantes : toujours autant de gens masqués et encore des costumes nouveaux.
Ce matin, nous sommes allées à Murano avec le Vaporetto. Le temps était brumeux et tout le paysage était voilé, une ambiance bien vénitienne. Arrivées sur l'île, le soleil avait chassé les brumes matinales et il faisait presque chaud. Nous avons bien sûr visité plusieurs ateliers de verrerie et nous avons pu assister au soufflage du verre. Lorsque j'était venue il y a quelques années, c'était impossible à cause des stupides règles de sécurité européennes. Maintenant, ils ont donc installé une petite estrade séparée des souffleurs par une barrière et l'on peut donc assister au travail extraordinaire que font ces artisans. Et puis retour à San Marco pour encore profiter de tous ces magnifiques masques.
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