lundi 29 juin 2015

Novosibirsk, le 27 juin 2015



Au bout de 22 heures et 20 minutes de train, je suis arrivée à Novosibirsk, capitale de la Sibérie. Les horaires de ce transsibérien sont respectés à la minute! Personne ne m'attendait à l'arrivée du train puisque l'hôtel se trouve juste en face de la gare.... mais malgré tout je ne l'ai pas localisé de suite comme aucune enseigne lumineuse ne le signalait. Je me suis donc adressée à un trio de personnes... ils parlaient anglais et russe et le monsieur m'a amenée vers un policier pour demander où se trouvait l'hôtel.... C'était bien l'immense bâtisse de style soviétique qui se trouvait de l'autre côté de la place mais on ne pouvait pas deviner!


Grande chambre au 15e avec tout le confort et une vue imprenable sur la gare, qui comme toutes les gares du transsibérien style du début du 20ème siècle est bien belle. Elle est remarquable par ses couleurs fraîches, et sa propreté, comme partout en Russie. En revanche, pas d'ascenseurs ni d'escaliers mécaniques... ce qui est un peu difficile avec les bagages.

Petit déjeuner très copieux mais je n'ai pas faim.... 3 heures de décalage horaire avec Moscou et je n'ai pas récupéré! J'ai maintenant parcouru 3.343 kms.

Novosibirsk qui compte presque 2 millions d'habitants est la capitale de la Sibérie et n'existerait pas s'il n'y avait pas eu la construction du transsibérien. Crée en 1893 à cet effet la ville s'est développée autour du pont sur l'Ob, construit pour la ligne de chemin de fer. Elle s'appellait alors Novonikolayevsk d'après le tsar et est vite devenue un point central pour le transport des minéraux et minerais exploités dans la région. Et en 1930, avec la construction de la ligne Turkestan-Sibérie, elle est devenue le « hub » du transport entre la Russie et l'Asie Centrale.

La ville n'est pas bien belle mais il y a de nombreux parcs et bacs de fleurs dans les rues. Le tout soigneusement entretenu et pas vandalisé! Avec ma guide Laila qui est venue me chercher à l'hôtel comme convenu nous avons pas mal marché dans la ville avant d'aller visiter le Musée des Arts. Encore une belle collection de peintures russes, des icônes à la peinture moderne. Visite vraiment intéressante avec la directrice pour moi toute seule. Elle ne parlait pas anglais ni français mai Laila traduisait. J'ai pu poser toutes les questions que je voulais et elle me répondait longuement.

Laila est elle aussi prof de français à l'université de la ville et elle m'a expliqué qu'elle s'offrait pour servir de guide aux français lorsque cela était possible, le samedi, puisqu'elle a congé ce jour-là et pendant ses vacances scolaires pour évidemment arrondir les fins de mois. Je trouve ce système vraiment bien car ces dames que j'ai eues jusqu'à maintenant sont bien sûr très éduquées et ne font pas que répéter comme le font les guides ordinaires. J'apprécie en plus beaucoup leur compagnie. Laila me disait aussi qu'elle préférait avoir un couple ou une personne seule plutôt que des groupes car quand ils arrivent à Novosibirsk, après plusieurs jours de voyage, il y a des tensions entre les divers membres.



Très rare de voir une représentation de Staline aujourd'hui!

Après la visite du Musée, le chauffeur qui nous attendait, nous a amenées à Seytel où se trouve le Musée du Transibbérien qui offre une belle collection de locomotives et de wagons dont certains de 1891!

Après avoir parcouru les quais du Musée, nous sommes partis pour Akademgorodok, cette cité créée par le gouvernement soviétique où il attirait les savants de l'Union mais aussi du monde entier en offrant un cadre de vie agréable et des salaires compétitifs. En fait il n'y a rien à voir : des maisons et des arbres!

Et nous sommes rentrés pour que je me repose un peu avant de reprendre "mon Transsibérien"..... à minuit, heure locale!

samedi 27 juin 2015

Dans le train, le 26 juin 2015

Deux jeunes dames sont venues me récupérer à l'arrivée du train à Yekatherinburg et m'ont conduite à mon hôtel, le Tsentralny au centre de la ville. Confortable et personnel agréable... mais parlant rarement autre chose que le russe. J'ai toutefois eu la chance de tomber sur un garçon qui parlait allemand.


Hier, « Ma » guide, Helena est venue me récupérer à 10.00 h comme prévu. Elle parle bien français, en fait elle est prof de français à l'université. Je ne comprends pas vraiment comment ils fonctionnent. La guide de Moscou m'a dit qu'elle devait avoir un second emploi en plus de son poste d'enseignante pour pouvoir joindre les deux bouts. Ils doivent faire au coup par coup pour les accompagnements des touristes. C'est sûr qu'à Moscou, il y a pas mal de visiteurs.... mais ici, c'est différent!


La voiture et le chauffeur, Slava, attendaient devant l'hôtel. Nous sommes partis directement pour l'église du sang qui a été bâtie en l'honneur des Romanovs. On est tout de suite dans le bain, si l'on peut dire. Yekatherinburg est célèbre pour avoir été le théâtre du meurtre du Tsar Nicolas II et de sa famille en 1918. Ce sont en effet, les soeurs de ce couvent qui leur ont apporté leur subsistance, les derniers mois de leur vie. On peut y voir l'icône que Nicolas II a réussi à faire passer aux soeurs en la mêlant à de la vaisselle.

Plan de Yekatherinburg en 1723




Et c'est à cause de ce meurtre que tout le monde connaît le nom de Yekatherinburg! Alors que ce n'était pas dans ce but du tout que Pierre le Grand a fondé la ville en 1723. En fait il voulait exploiter les richesses minières et minérales de l'Oural et a donc créé une ville-usine avec un plan bien précis! Nous allons voir le barrage puis tout près le musée de l'industrie qui expose plusieurs machines imposantes qui étaient utilisées pour l'exploitation des mines.

Nous visitons plusieurs églises. Mon dieu, Staline doit se retourner dans sa tombe s'il voit avec quel zèle ses compatriotes sont en train de rebâtir des cathédrales et églises!!!!


Enfin, l'après midi, nous allons à Ganina Yama qui se trouve à 18 kms du centre, lieu où les « assassins » ont amené les corps des Romanovs après les avoir tué. C'était une mine désaffectée et ils ont jeté les corps dans un fossé de la mine. Depuis, les restes (ils avaient mis de la chaux, etc.) ont été récupérés (examen ADN, etc.) et ont été enterrés dans le caveau des Romanov. Ici, maintenant, les moines s'activent à construire le Monastère des Saints-Martyrs et le lieu est devenu un lieu de pélerinage pour les russes qui se pressent par dizaines de mille le jour de l'anniversaire de leurs morts, soit le 18 juillet. Ils sont même en train de construire une sorte d'auberge (à la taille soviétique) pour pouvoir loger tous ces pélerins!

Retour à Yekatherinburg, passage à l'hôtel, sandwich-bière, puis à 9.30 ils viennent me rechercher pour m'amener prendre mon train.

Cette fois-ci, je suis avec 3 personnes, en fait une famille slovaque qui font aussi le transsibérien mais dont le premier arrêt est Irkoutsk.... 4 nuits de train tout de même, sans douche! Lui parle français, sa femme anglais et le père russe. Ils sont très sympa et discrets. Ils sont dans un groupe de 17 personnes qui occupent d'autres cabines du train.

Ce qui est bizarre c'est que dans le train et dans les gares, c'est l'heure de Moscou!!! Alors que nous sommes déjà 3 heures plus loin!!!!! Je n'ai pas osé changer ma montre car en plus mon smart phone me donne une heure bizarre. Je me demande bien où il peut être allé la chercher. Et ceci depuis Moscou. A Yekatherinburg, il a changé d'heure mais il y avait tout de même une heure de différence avec l'heure réelle de la ville! C'est à perdre son latin. D'autant plus que la fonction plan marche bien et indique bien le lieu où l'on se trouve?

J'ai cru que mon appareil était en panne mais Tomas me dit que c'est la même chose pour lui!!!! Et pour les autres du groupe, mais pas tous! Apparemment certains ont l'heure réelle! Les russes parlent de rayons envoyés par les ricains pour leur provoquer des incendies de forêts????? Serait-ce donc des rayons qui dérèglent nos téléphones?
Le paysage a bien changé aujourd'hui : beaucoup moins de forêts mais beaucoup de steppe. A certains endroits, des marécages. Mais le paysage est toujours magnifique, à perte de vue.

jeudi 25 juin 2015

Yekatherinburg, le 24 juin 2015






Et le voilà, le fameux train avec "ma" provodnista et celle du wagon voisin au premier arrêt du train à Vekovka. Nous sommes partis à l'heure, soit 16.50 et 4 heures plus tard, nous arrivions à Vekovka. Sur le quai des marchands ambulants vendant des produits de leur verrerie puisque la ville est célèbre pour cela.

Le train est très confortable. Je suis dans un compartiment de 4 personnes : 2 dames, dont une voyageant avec sa minette et un monsieur que nous avons à peine vu tant il s'est fait discret. En plus, il est descendu du train ce matin de bonne heure.

Les couchettes avec de beaux draps blancs et un bon oreiller, plus bien sûr une couverture. Nous avons une lampe personnelle et pouvons lire sans déranger personne. Ce que j'ai fait après avoir cessé de contempler le paysage. Sur la table chacun à un sachet-repas et la provodnista s'occupe  de nous fournir de l'eau chaude pour le thé. Mais compagnons de voyage ni le personnel ne parlait anglais mais tout le monde a fait de son mieux pour m'être agréable.... Même la provodnista qui courait au wagon restaurant me chercher ce dont j'avais besoin.













Il a fait jour très tard et j'ai pu regarder ces immenses forêts de pins, sapins, bouleaux, si reconnaissables à leurs troncs argentés qui s'étendent à perte de vue. Quelques rares villages avec leurs petites maisons de bois peintes de couleurs diverses.

J'ai très bien dormi et la journée d'aujourd'hui s'est fort bien passée entre contemplation du paysage et lecture. Et nous avons atteint Yekatherinburg à l'heure dite, soit 20.07 h, après quelques 25 heures de voyage puisqu'il y a un décalage de 2 heures avec Moscou. Nous avons parcouru 1.814 km..... Et nous voilà déjà en Asie, délimitée par les montagnes de l'Oural.

Il pleut ici alors qu'il faisait assez beau et même chaud à Moscou... Et il paraît qu'il avait tant plu la veille, ce que j'ai pu remarquer en prenant le passage souterrain qui était encore plein d'eau.

Une guide et une chauffeur m'attendaient à la gare et m'ont emmenée à l'hôtel.

Moscou, le 23 juin 2015



Ma guide est revenue à 10 h et nous avons à nouveau marché à travers le centre ville. Aujourd'hui, la Place Rouge était ouverte, cela a donc été notre première destination. L'originale cathédrale Saint-Basile qui a été bâtie au milieur du 16ème siècle.puis nous sommes allées à la Galerie Tretyakov qui contient une imposante collection d'icônes et de tableaux pré-révolutionnaires. Vraiment intéressant, surtout que ma guide était très calée en la matière et me faisait découvrir des choses que je n'aurais jamais vues dans les tableaux. C'est la promière fois que j'ai une guide personnelle, mais c'est vraiment super! Il faut dire qu'elle est très professionnelle! Ce n'est pas de l'à-peu-près!


Nous avons vu le Pont des Mariés, où la municipalité a « planté » des arbres en métal où les jeunes époux viennent mettre leur cadenas et jeter la clef dans la rivière comme à Paris, sinon qu'ici c'est organisé. Le gouvernement voulais relancer le mariage officiel et les naissances.... Donc, une prime de 10.000 Euros pour le 2ème enfant.... mais il faut le papier de mariage! Alors, on a instauré cette « cérémonie ».

Ma guide est une bonne russe! Elle est très patriote mais regrette comme d'autres personnes que j'ai connues dans les pays de l'Est, la période de socialisme où ils n'avaient à se soucier de rien. On lui avait donné un appartement et elle vivait convenablement. Elle a préféré l'époque de Brejnev. Après, dit-elle, il a fallu calculer, faire des économies et l'on ne savait pas.... on a dû emprunter et on s'est ruinés!

Et maintenant, ça y est dans moins de 2 heures je vais embarquer sur le train  de mes rêves!

mercredi 24 juin 2015

Moscou, le 22 juin 2015

Deux heures d'avion m'ont permis de joindre la capitale russe hier. J'aurais bien aimé tout faire en train... mais la Biélorussie et son visa compliqué m'en a découragée. J'aurais pu passer par Talinn, mais je n'avais plus vraiment le temps! Comme quoi faire des visas en mai en France.... ce n'est pas une bonne solution! Mais je n'avais malheureusement pas le droit de faire le visa russe à Genève. Cela m'aurait bien arrangée!

Le chauffeur m'attendait à l'aéroport et m'a amenée à mon hôtel.... "L'hôtel Budapest"!!!! Est-il comme celui du film? En tous cas, il est très bien situé, une rue derrière le Bolchoï et près du Kremlin et de la Place Rouge!



J'étais fatiguée hier au soir et je n'ai pas longtemps traîné dans le quartier. .Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner plus que copieux, je me suis rendue à la réception où je devais rencontrer la guide qui doit me faire visiter Moscou.. Une russe, guère plus jeune que moi et qui parle français. Le chauffeur nous attend dehors et nous partons à travers la ville.




Notre premiere visite est l'hôtel Radisson, puis l'Université qui est à 25 kms du centre ville. Immense bâtiment de l'époque soviétique. Puis nous retournons au centre et la guide et moi commençons une visite à pied, en métro et en trolley. Evidemment, elle connaît la ville par coeur ainsi que son histoire.



Evidemment, le centre est magnifique avec toutes ses églises (on se demande comment serait la ville si Staline n'en avait pas fait détruire quelques unes?), le Kremlin, les fontaines, il y en a quelques centaines dans la ville et il n'y en a pas deux de pareilles.



Moscou a été créée vers le mileu du 12ème siècle et le premier Kremlin (place forte) a été bâti en haut de la colline Borovitsky et la ville est vite devenue florissante! Au 13ème siècle, malheureusement, elle fut brûlée par les Mongols. Au 15ème siècle, le Prince Ivan III entreprit de faire rénover le Kremlin et fit venir des artisans et des peintres d'Italie. Plus tard, sous Ivan le Terrrible, la ville se développa en cercles autour du Kremlin avec une multitude de monastères et d'églises.

Au grand étonnement des moscovites, Pierre le Grand choisit de transférer la capitale à Saint-Pétersbourg en 1712, mais en 1917, les Bolsheviks vont la ramener à Moscou. Entre temps, la ville avait souffert des guerre napoléoniennes, mais tout avait été restauré!

Nous avons dû changer le parcours qu'elle avait prévu car Poutine devait déposer une gerbe de fleurs au Monument du Soldat Inconnu en hommange aux hommes tombés pendant la 2ème guerre mondiale. Nous avons vu sa voiture passer dans un cortège de voitures noires et aux vitres si teintées (comme toutes le voitures des dirigeants de ce monde) que l'on ne risque pas de voir la moindre forme à l'intérieur!
Nous avons bien évidemment visité le Kremlin, les diverses églises (nous ne sommes pas rentrées dans toutes) mais, nous avons passé beaucoup de temps au Musée de l'Armurerie, au nom trompeur car il ne s'y trouvent pas des armes mais des collections et des trésors amassés au cours des siècles. On voit les immenses traineaux des divers tsars, leurs calèches, leurs costumes, ceux des tsarines, enfin on va de merveille en merveille.... N'oublions pas les fameux oeufs de Fabergé!




Oui, c'est bien Moscou!

Nous avons pris le métro, qui est vraiment très profond (3kms de profondeur) car il a été construit au départ pour que la population puisse y trouver refuge lors de bobardements. Ce sont donc les militaires qui l'ont créé. Les stations se trouvent à quelques 80-90 mètres de profondeur... et à environ 3 kms les unes des autres à cause de cette profondeur, cela aurait représenté un travail colossal si il avait fallu faire des stations tous les 500 m comme à Paris! Donc, on prend un escalier roulant qui vous emmène dans les entrailles de la terre! Et là, c'est magnifique : tout en marbre, le sol en granit et les lampes en cristal, des peintures, enfin superbe et surtout impeccable : pas le moindre papier par terre, pas le moindre grafiti et pas le moindre mendiant ou joueur de mandoline comme on doit en subir à Paris.




Nous avons ensuite fait une heure de balade sur la Moscova..... Et c'était déjà 6.00 heures et elle m'a ramenée à l'hôtel. Nous n'avons pas vu la Place Rouge à cause du dépôt de gerbes.... Ce sera pour demain.

Le soir, je suis allée manger un risotto à côté du Bolshoï et puis j'ai profité du confort de ma chambre à l'hôtel Budapest et j'ai téléphoné à ma mère pour lui souhaiter un bon anniversaire pour ses 97 ans!

lundi 22 juin 2015

Varsovie, le 20 juin 2015







Je ne suis pas très loin du centre historique et hier matin, le plan à la main, je suis partie à pieds pour visiter cette fameuse ville. Dès le premier abord, on est ébloui! Quand on pense que cette ville a été détruite à 90% par les allemands à la fin de la 2ème guerre mondiale... et qu'il ont tout reconstruit, à tel point que la vieille ville figure au patrimoine de l'humanité! La seule ville "pas originale" qui ait cet honneur!




Il ne fait pas bon du tout, mais il ne pleut pas! Cependant une vilaine petite bise glaciale souffle! Et c'est dur de passer toute la journée à déambuler dans les rues. Cet après-midi, je suis tombée sur un "walk-tour" et je me suis jointe au groupe. C'est gratuit et ce sont des étudiants qui nous mènent et nous expliquent certains faits de l'histoire de la Pologne en général et de Varsovie, en particulier. Ci-dessus, Blaise (je ne vais pas même essayer de me souvenir de l'équivalent polonais) devant la maison  de Marie Curie.

Je me rends compte que je ne sais presque rien sur l'histoire de ce pays! Bon j'ai appris que le territoire de la Pologne était peuplé à partir du troisième millinéraie avant Jésus-Christ par des proto-slaves. Ensuite, il y des luttes entre les différentes "tribus" et ce n'est qu'entre le VIIe et le Xe siècles que les tribus polanes, vislanes et poméraniennes vont former la nation polonaise.





De nombreux rois se succèdent sur le trône, puis naît un Etat bicéphal avec la Lithuanie... alliance qui permet de repousser les attaques orthodoxes et musulmanes. Cracovie est alors la capitale de ce très grand état catholique! Puis le roi Sigismond transféra la cour de Cracovie à Varsovie en 1596 car la ville se situait plus près de Vilnius et cela était plus commode pour les relations.

Varsovie est restée la capitale de la République des deux nations jusqu'au XIXe siècle où elle fut incorporée au royaume de Prusse. Elle fut ensuite libérée par Napoléon, pour être ensuite incorporée par le tsar!!!! Une histoire vraiment compliquée!

Nous connaissons mieux son histoire du XXe siècle avec ses souffrances pendant la 2ème guerre mondiale.

Hier matin, je suis allée visiter le Château, entièrement reconstruit mais dont les tableaux et meubles à l'intérieur sont originaux. En effet, les polonais sentant que leur ville allait être détruite par les allemands ont déménagé toutes ces merveilles avant que la ville ne soit plastiquée. Les russes qui étaient à proximité ne sont pas intervenus car Staline ne souhaitait pas voir une Pologne indépendante après la guerre.

Je suis aussi allée visiter la maison de Marie Curie qui était polonaise et était venue faire ses études à Paris où elle avait rencontré Pierre Curie......

Hier après-midi, je me suis à nouveau jointe au "walk-tour" de la Varsovie juive. Nous avons parcouru pas mal de kilomètres car le ghetto était assez éloigné du Centre Ville. Je me suis alors rendue compte que mon auberge était située en plein dans le ghetto et à quelques centaines de mètres du fameux pont .... Evidemment, il ne reste plus rien et maintenant c'est un quartier résidentiel. Le guide nous a montré des photos. Tout a été complètement détruit! Et les juifs, exterminés à Treblinka ou enfuis....

Tout le monde a vu "Le Pianiste" de Polanski, qui donne une très bonne image de la vie dans ce ghetto et de sa destruction au moment de l'occupation allemande. C'était le plus grand ghetto juif d'Europe, ils étaient près de 700.000 habitants!

samedi 20 juin 2015

Varsovie, le 18 juin 2015

Me voilà pour la première fois à Varsovie après un voyage en train de 5 heures et demie. Voyage assez confortable quoique la lecture des numéros des sièges demandaient des dons divinatoires. Le 52 succédait au 44! "Où sont passés les autres numéros" demandait avec justesse ma voisine, une indienne de Bombay. Enfin, je ne sais pas si nous étions assises à nos places attribuées car une jeune fille ayant le n° 48 est venue réclamer nos places, puis ensuite une autre cherchant le n° 43..... Je me demande comment ils s'en sortent! Ils doivent avoir une logique bien à eux!

Arrivée à la gare centrale, j'ai cherché les Informations... Bon, ce n'est pas dans la gare, mais ce n'est pas trop loin! Là, une fille d'un désagréable que j'ai failli lui recommander de changer de métier. Il a fallu que je lui tire les vers du nez pour avoir un minimum d'infos. Ils ont peut-être trop de touristes?

J'ai finalement pris un taxi pour aller à l'auberge que j'avais réservée le matin même. Ce n'est pas cher, à peine 7 Euros et avec les explications de la préposée aux informations, je n'étais pas prête d'arriver.

En revanche, la jeune fille qui m'a accueillie à l'auberge m'a carrément noyée d'informations!!!!! Et l'auberge est bien. J'ai une jolie chambre avec salle de bains donnant sur un jardin, très tranquille et ne coûtant que 30 Euros, petit-déjeuner compris.

Berlin; le 17 juin 2015

J'avais réservé un petit hôtel Kurfürhstenstrasse, pas Kurführstendam.... quoique les deux rues soient dans le prolongement l'une de l'autre... mais ce n'est pas le même style. Mais pour moi, c'était très bien : une allée ombragée et tranquille avec plein de petits restaurants dans le quartier.

La jeune fille à la réception était ukrainienne et n'avait jamais entendu parler de la Calédonie et lorsque je suis arrivée, elle avait l'ordi ouvert à la page de notre beau caillou!



J'ai passé deux jours à me balader dans la ville. Il ne faisait pas chaud mais heureusement, il ne pleuvait pas. J'ai pris un billet sur un de ces bus "Hop on - hop off" qui sont si pratiques pour visiter les villes. Ce n'est pas cher et ils passent par tous les lieux qui doivent être  vus et l'on descend quand l'on veut et l'on remonte quand on le veut.


Je suis souvent descendue et ai beaucoup marché. Que de souvenirs! Checkpoint Charlie qui est maintenant super touristique et où les gens se font prendre en photo!!!!! La cathédrale, le Reichstag, etc... mais surtout les restes du MUR. A l'époque, on ne s'approchait pas trop près et l'on voyait l'armée est-allemande patrouiller, armés jusqu'aux dents.

Maintenant, il y a un Musée où l'on voit des photos de l'époque et des histoires ayant trait avec cette construction.



Et puis je suis allée à Berlin Est.... que je ne connaissais pas. Des constructions de type soviétique mais le MUR encore lui bien décoré.





C'est devenu un beau commerce tout cela!!!!

vendredi 19 juin 2015

Berlin, le 15 juin 2015

Voilà, je suis arrivée à Berlin après un peu plus de 10 heures de train! Je n'étais venue à Berlin qu'une seule fois et c'était en juillet 69. Au moment où Armstrong posait le pied sur la lune. Il y avait des télévisions à tous les coins de rues qui retransmettaient l'évènement. C'était fort inhabituel à l'époque et nous nous émerveillions de cette "modernité".

Le train était nettement plus confortable que le TER français qui m'a amenée à Genève, heureusement! J'ai bien profité des paysages tout le long du trajet : Nyon, Bâle, Karlsruhe, Mannheim, Frankfurt, Kassel, Göttingen et Berlin. Il a plu tout le long du trajet en Suisse et dans le sud de l'Allemagne, mais aux environs de Frankfurt, le temps s'est dégagé et j'ai pu bien profiter du spectacle des belles forêts et des beaux pâturages allemands!

Lorsque j'étais venue en 1969, le pays était encore coupé en deux : Allemagne de l'Ouest et Allemagne de l'Est. Evidemment, je ne voyageais pas en train mais en stop.... et nous avions dû nous arrêter à la frontière des "deux pays". Nous avions été scrupuleusement fouillés et interrogés, pas moi, mais surtout le chauffeur de la voiture qui était allemand! Puis, après pas mal de temps, nous avions pris cette autoroute qui reliait la frontière à Berlin. Il ne fallait pas rouler à moins de 100 km/h et il ne fallait pas s'arrêter! Tomber en panne était une angoisse. On traversait des  campagnes verdoyantes et belles mais nous ne devions pas nous attarder!

Arrivés à Berlin, environ une heure plus tard, nous avions encore des contrôles, puis, c'était la ville aux néons éblouissants, aux boutiques plus belles les unes que les autres, au Kurhfürstendam, les Champs Elysées berlinois.... les ouest-allemands essayaient de rendre leur côté de ville magnifique... et il paraît que de l'autre côté, les est-allemands en faisaient de même. Je n'ai pas pu le  constater car il était possible d'aller quelques heures à Berlin-Est mais cela était un peu compliqué....

mardi 16 juin 2015

Genève, le 14 juin 2015



Première étape de mon périple à travers l'Europe : Genève! Il sera un peu (enfin, beaucoup) plus court que prévu à cause du temps passé à obtenir les visas pendant le mois de mai en France : une succession de jours fériés... et obligatoirement allongements des délais pour les visas.

Genève n'a rien de bien nouveau pour moi car j'y suis allée un nombre incalculable de fois, mais j'aime bien et puis il y a tous les amis de l'époque de la Croix-Rouge en Rhodésie et des nouveaux aussi.

J'ai revu un peu tout le monde, ai dégusté 2 fondues, ai bu du Fendant, ai déjeuné aux Bains des Pâquis, etc. La routine quoi!


Et l'animation place de la Navigation....