dimanche 19 mai 2019

Ella, le 16 mai 2019







Joli petit village à plus de 1.000 mètres d'altitude…. Des collines couvertes de thé! Et dans les vallées, des rizières.

Je suis arrivée hier après un après un long voyage de 6 heures jusqu'à Bandulla, puis une autre heure de Bandulla à Ella. J'avais pris le bus de 6.00 h le matin comme me l'avait conseillé la manager du Riviera. Heureusement car sinon, il n'y avait qu'un autre bus et je serais arrivé à la nuit, ce qui n'est jamais facile. Mais je me suis levée à 5.00, en fait réveillée depuis 4.00 h comme cela se passe toujours lorsque l'on change ses horaires…. c'est dire si j'étais crevée.






Tout le long la route était en lacet et en réparation, chapeau au chauffeur qui nous a amenés à bon port. Croiser d'autres véhicules était difficile et le vendeur de billets devait souvent descendre du bus pour le guider!



Avec l'aide d'un chauffeur de tuk-tuk, comme dab,  j'ai trouvé une petite guest-house à 1.500 roupies. En fait, ils me demandent combien je veux payer et je leur dis, pas plus que 1.500 roupies et ils sont d'accord. Bien entendu, j'étais encore seule dans l'établissement.

Je suis allée faire un tour rapide dans le centre du village,  puis après avoir mangé une rotti accompagnée d'une brochette de poulet, bien épicée et bien bonne, je suis allée me coucher.

Enfin, j'ai vu quelques visages occidentaux! Il faut dire que d'après ce que je vois, Ella attire la faune des Vegans et autres nouveautés végétariennes et ayurvédiques. On les voit tout maigres circuler dans la rue. En plus, il fait nettement plus frais ici et beaucoup d'occidentaux n'aiment pas la grosse chaleur, donc Ella leur convient. Comme ailleurs, les restaurateurs se sont mis à leur goût et offrent des plats végétariens et des boutiques ont ouvert qui proposent toutes sortes de "médicaments" ayurvédiques! Evidemment, tout est beaucoup plus cher, mais c'est normal! En revanche, les boutiquiers devraient comprendre qu'ils faudrait qu'ils baissent leurs prix s'ils veulent attirer les quelques voyageurs qui passent. J'ai vu deux français tiquer sur les prix de la bière et repartir!



Ce matin, après une bonne nuit de sommeil, je suis allée prendre mon petit-déjeuner au centre du village, là encore plus cher qu'ailleurs, mais les fruits étaient délicieux. Je dois dire que leurs papayes sont bien meilleures que celles que nous avons en Calédonie. Ils on la chaleur et le soleil, ceci explique cela! Puis, j'ai pris un tuk-tuk recommandé par le proprio de la guest-house et suis partie à quelques 6 kms de Ella visiter une fabrique de thé. Ha, le thé de Ceylan! Deux mots qui nous paraissent indissociables, pourtant le thé n'est devenu une production majeure qu'avec l'arrivée des anglais. Auparavant, les portugais cultivaient la cannelle c'est elle qui fit la richesse de l'île. Cependant le thé n'a pas  coulé de source pour les anglais puisqu'ils avaient commencé par planter du café, mais suite à la chute des  cours et surtout à une maladie qui dévasta les plantations, ils se tournèrent vers le thé.

Ce fut un Ecossais, James Taylor qui eut l'idée de repiquer quelques plants de thé qu'il avait ramenés de Chine. Puis Thomas Lipton, fils d'un épicier irlandais, grâce à son sens de la publicité a définitivement rendu le thé, l'or vert de Ceylan. Et en 1880, le thé a remplacé le café et devenu la première culture de l'île.



Je suis donc allée à la Uva Halpewatta Tea Factory où, après m'être promené dans les champs, j'ai suivi la visite de l'usine. Nous étions malgré tout 5 touristes à suivre la visite! Le guide nous a bien expliqué tout le processus de la fabrication du thé noir de Ceylan : bien sûr cueillette (seulement les feuilles du haut), séchage, roulage où les feuilles sont déchiquetées, fermentation et déshydratation. L'on termine par le triage au cours duquel on va déterminer les diverses appellations du thé : le Pekoe, le plus léger, puis le B.O.P. ou Broken Orange Pekoe, Orange à cause du reflet orange de la première feuille, puis Broken Orange Peko Fanning , thé fin et fort, enfin le Dust Tea, ce n'est plus qu'une poussière qui a un goût fort. C'est en général celui-là que l'on nous sert en Occident.



J'ai trouvé cette visite très intéressante bien que j'en aie fait une autrefois à Cameron Highlands en Malaisie. En sortant, nous avons croisé les femmes tamoules qui récoltent les feuilles pour environ 3.500 roupies par mois, soit environ 18 Euros alors que le travail est pénible, au soleil, pieds nus, etc. Elles ont bien sûr les avantages de la plantation : soins médicaux, écoles, etc... mais tout de même. Quand on voit comme les boutiquiers s'enrichissent!


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