Safed, Tsaft ou encore Zefat, Safes, Safet et j'en passe. Comment faire pour s'y reconnaître lorsque les panneaux routiers utilisent tantôt l'une tantôt l'autre des orthographes et qu'en plus c'est écrit en Hébreu? En arrivant avec le bus, il a fallu que je demande à d'autres passagers si c'était bien Safed. Ils ont eu l'air de penser que j'étais une demeurée.
Enfin, je suis arrivée hier matin après un court voyage sans problèmes depuis Saint-Jean-D'acre. Le Safed Hostel où j'avais réservé ou plutôt l'hôtel Ruckenstein, comme l'appellent les gens d'ici, est sur les hauteurs de la ville.... C'est toujours la commune de Safed mais c'est sur le versant du Mont Canaan, c'est à dire encore plus élevé que le centre ville qui est déjà à 900 mètres. C'est dire si les nuit sont fraîches, encore plus qu'à Bethléhem.
La propriétaire, Riki, est vraiment adorable et fait tout son possible pour être agréable aux clients. Son mari est également très sympa mais plus réservé. L'ambiance est agréable et tous les deux présentent les clients les uns aux autres. J'ai donc fait des rencontres intéressantes et les deux soirées ont été riches en débats instructifs.
Après avoir déposé mes bagages, je suis donc partie à l'assaut de cette nouvelle ville, encore perchée sur une colline et avec des rues pavées et des escaliers escarpés (ma pauvre cheville) et l'ensemble plein de charme.
Safed a une histoire un peu particulière. Elle fut créée à l'époque romaine et les Croisés y construisirent une citadelle pour contrôler la route de Damas. Elle fut prise par les musulmans puis reconstruite par les chevaliers de l'ordre du Temple.... Rien que de très habituel dans l'histoire de ces villes d'Israël! Là où son histoire devient particulière, c'est à la fin du XVe siècle.
Enfin, je suis arrivée hier matin après un court voyage sans problèmes depuis Saint-Jean-D'acre. Le Safed Hostel où j'avais réservé ou plutôt l'hôtel Ruckenstein, comme l'appellent les gens d'ici, est sur les hauteurs de la ville.... C'est toujours la commune de Safed mais c'est sur le versant du Mont Canaan, c'est à dire encore plus élevé que le centre ville qui est déjà à 900 mètres. C'est dire si les nuit sont fraîches, encore plus qu'à Bethléhem.
La propriétaire, Riki, est vraiment adorable et fait tout son possible pour être agréable aux clients. Son mari est également très sympa mais plus réservé. L'ambiance est agréable et tous les deux présentent les clients les uns aux autres. J'ai donc fait des rencontres intéressantes et les deux soirées ont été riches en débats instructifs.
Après avoir déposé mes bagages, je suis donc partie à l'assaut de cette nouvelle ville, encore perchée sur une colline et avec des rues pavées et des escaliers escarpés (ma pauvre cheville) et l'ensemble plein de charme.
Safed a une histoire un peu particulière. Elle fut créée à l'époque romaine et les Croisés y construisirent une citadelle pour contrôler la route de Damas. Elle fut prise par les musulmans puis reconstruite par les chevaliers de l'ordre du Temple.... Rien que de très habituel dans l'histoire de ces villes d'Israël! Là où son histoire devient particulière, c'est à la fin du XVe siècle.
En 1492, les rois catholiques d'Espagne décident d'expulser les Juifs. Cette expulsion très irrationnelle remplissait cependant les coffres de l'Etat. Les grands penseurs de la Communauté Juive qui vivaient en Espagne étaient des rationalistes mais cette expulsion entraina une grande crise spirituelle dans la Communauté. Et ils conçurent alors une nouvelle méthode de pensée mystique pour tenter d'expliquer leurs malheurs!
Et le centre de cette nouvelle mystique, la Kabbale se trouvait à Safed où les juifs expulsés s'étaient installés après avoir fui l'Espagne. Cette Kabbale avait été développée essentiellement par le rabbin Isaac Louria qui s'inspira de textes anciens pour tenter d'explique aux Juifs les horreurs de l'Inquisition et de leur expulsion.
En 1759, la terre tremble et la ville n'est plus qu'un tas de gravats et le majorité de la population s'enfuit. Seules 50 familles restent sur place pour essayer de reconstruire la ville. Puis une nouvelle vague d'immigration d'hassidim russes eut lieu à la fin du siècle. Puis un nouveau tremblement de terre en 1837 qui fit des milliers de morts.
Passons sur toutes les guerres, révoltes et autres pogroms que la ville connut au cours de tous ces siècles sinon, c'est 40 volumes qu'il faut écrire sur cette ville si particulière.
Depuis ces dernières années Safed voit s'installer des Américains, anciens hippies qui ouvrent des ateliers de bijoux, etc.
J'ai donc erré dans ces ruelles remplies d'ateliers et de boutiques et j'en ai profité pour visiter la Synagogue Ha'Ari, celle-là même où le rabbin Isaac Louria accueillait le Sabbath. Elle a bien sûr été détruite au cours des séismes puis reconstruite plusieurs fois.
Ce matin, j'étais prête à retourner dans cette ville si spéciale lorsque Riki me dit que la ville est bien petite et que je vais tourner en rond. Pourquoi ne pas profiter de la voiture de leur "ouvrier" qui a des courses à faire vers la Vallée de Hula pour visiter le Centre ornithologique du lac Agamon Hula.
C'est donc décidé, en voiture et pendant quelques heures je vais découvrir ce centre extraordinaire qui accueille 500 millions d'oiseaux lors de leur migration deux fois par an entre l'Europe et l'Asie. Et évidemment, c'est exactement la bonne saison!
Etonnant, ahurissant, j'en suis abasourdie..... des millions et des millions de grues.
Les photos ne donnent pas grand-chose. Il aurait fallu avoir un bon gros appareil avec téléobjectif!
Là aussi, l'histoire est intéressante. Vers la fin des années 50, Israël entreprend le drainage de ces marécages infestés par le paludisme mais du même coup supprime cet espace vital pour les oiseaux migrateurs. La société protectrice des animaux s'en mêle et un nouveau lac voit petit à petit le jour.... où les oiseaux retrouvent leurs marques. Mais encore un problème à résoudre.... L'on s'est mis à cultiver sur ces emplacements de l'arachide.... et les oiseaux en sont fous. On ne peut pas les laisser piller les récoltes! Alors que faire? Hé bien les nourrir! Et chaque jour environ 7 tonnes de blé sont amenés par des tracteurs pour tous ces migrateurs. Une bien belle histoire!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire