samedi 9 mars 2013

Cambodge, Battambang, le 7 mars 2007

La journée a été rude... Levée à 6.30, comme d'habitude, mais préparatifs de départ et adieux à toute la famille. Les filles partent à l'école, les parents à leur travail respectif et les grand-parents et moi partons finalement pour Buriram. Il va falloir que je traverse la frontière à Aranyaprathet... Il y a d'autres postes frontières bien plus près de Surin, à même pas une centaine de kilomètres, mais ils sont fermés à cause des escarmouches assez fréquentes entre les armées thaï et cambodgienne. Il y a régulièrement des morts. Le problème vient du temple Praeh Vihaer qui est sur la frontière et que les deux pays se disputent.

En 1962, la cour Internationale de Justice a attribué ledit temple au Cambodge, mais cela n'a pas arrêté la dispute. Je l'avais visité il y a environ 6 ans, et je dois dire que la situation était rocambolesque : on payait deux fois l'entrée, une fois en Thailande, une fois au Cambodge, il fallait deux touk-touks, un thaï, un cambodgien, etc... Maintenant, il n'est plus question d'aller le visiter du tout, bien dommage, car c'est un temple magnifique, également de l'époque d'Angkor.

Il n'y a pas de bus directs pour Aranyaprathet à Surin, c'est pourquoi nous allons à Buriram et juste comme nous arrivons à la gare routière, le bus pour Chanthaburi est en train de partir. Bien on arrête tout... Un gars vient prendre mes bagages... et en moins de deux me voilà installée dans le bus.

Un de ces anciens bus qui ont une trentaine d'années et une climatisation poussive... et comme l'on ne peut pas ouvrir les fenêtres, on manque franchement d'air... Mais où sont donc passés les vieux bus avec fenêtres? Surtout qu'en chemin, on ramasse plein de monde... et le bus est plus que bondé!

Cinq heures plus tard, j'arrive à Aranyaprathet. Je prends un tuktuk pour la frontière, et là le vol organisé commence, orchestré par les flics et autres responsables cambodgiens.Ce sont de vrais gangs et l'on ne peut pas leur échapper... Le flic m'a fait payer 2 dollars de plus et une fois du côté cambodgien, lorsque j'ai voulu prendre le bus j'ai été suivie... et bien sûr j'ai payé le trajet 250% plus cher! Tout le monde le sait, c'est écrit dans les livres de voyage, mais l'on n'y peut rien. Le flic me regardait et savait que je savais qu'il m'escroquait....

Le visa m'a été très rapidement donné, mais en revanche le passage pour se faire tamponner a été bien long, environ une heure et demie de queue. Et cela dans un décor invraisemblable : Poipet, la ville frontière abrite je ne sais combien de Casinos où les riches thaïs viennent jouer... (Les casinos sont interdits en Thailande). Ils arrivent avec leurs luxueuses voitures climatisées et juste à côté des carrioles surchargées de marchandises  poussées par de pauvres cambodgiens ou éventuellement tirées par un tracteur... Le contraste entre les deux mondes est choquant!

J'ai donc pris mon bus, qui lui avait des fenêtres ouvertes, le bonheur, et vers 8 heures du soir j'ai atteint Battambang.

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